Depuis plus de dix ans, Andrea Crews nous offre chaque saison des thèmes complètement décalés, dans des mises en scènes théâtrales et très travaillées. Le show Immortal nous a encore transportés loin du défilé conventionnel.

  
Crédit : Imaxtree

Pour s’immerger dans l’ambiance Andrea Crews, il fallait d’abord se rendre au complexe sportif Front de Seine, et descendre là où se trouvaient les salles de squash. En live, des joueurs de tambours traditionnels japonais annonçaient le ton de cette collection printemps-été 2016 inspirée par le pays du Soleil-Levant.

À travers les vitres de ces salles compartimentées, on observait les vêtements portés par des modèles, en action ou statiques, comme au musée. Dans les lignes sportswear couture, des influences japonaises étaient traitées de manière minimaliste et avec humour. Cheveux plaqués ou chignons haut, peau blanche et joues rosées, pour les hommes comme pour les femmes, le Andrea Crews se veut mixte. Des kimonos revisités et des pagnes masculins se mêlaient à des shorts longs, des teddys, des joggings ou des t-shirts over size. De larges résilles, des molletons ou du néoprène affichaient de larges caractères ou des dragons japonais caricaturés.

  
Crédit : Adrien Toubiana

Cela devient une habitude pour la marque, qui a encore placardé le nom du Andrea Crews un peu partout sur chaque pièce, ce qui conférait aux modèles comme un air d’être bien emballés dans un paquet branché.

La fondatrice Maroussia Rebecq questionne avec beaucoup de pertinence cette frontière qui existe entre la mode et l’art. Pleines de joies et de surprises, ce sont toujours des performances innovantes que nous propose le Andrea Crews, qui considère la mode comme un immense terrain de jeu.